Comprendre la marijuana médicale

Conseils pour minimiser la dépendance à la marijuana médicale.

L'usage récréatif et habituel de la marijuana, tel que décrit par les médias, est très différent de l' usage médical de la marijuana .

Dans des pays comme le Canada, où les médecins peuvent prescrire de la marijuana comme l'exige la loi fédérale, la dépendance à la drogue est toujours une préoccupation.

Les médecins veulent prescrire des médicaments pour soulager les symptômes associés à une maladie grave, comme la sclérose en plaques, sans exacerber la dépendance au médicament.

Afin de minimiser la dépendance et de réglementer les abus, certains médecins canadiens ont suggéré des lignes directrices sur la façon de prendre prudemment un pot médical.

Dépendance et tolérance à la marijuana

Un mythe entourant la marijuana est que la drogue n'est pas «addictive». N'oubliez pas que la marijuana, comme toute drogue, a un potentiel d'abus, de tolérance et de dépendance. En fait, entre 9 et 12% de tous les utilisateurs sont des utilisateurs problématiques dont la dépendance au médicament entraîne des conséquences physiques et sociales. Ces répercussions comprennent un fonctionnement global compromis, des ressources gaspillées pour l'acquisition de la drogue, une performance réduite au travail et à l'école, des relations sociales fracturées et un risque accru d'accidents de la route.

La dépendance à la marijuana se développe progressivement chez ceux qui la fument régulièrement. Au fil du temps, les personnes qui deviennent dépendantes du médicament commencent à utiliser le pot tous les jours et à des doses plus élevées. Les utilisateurs de marijuana qui dépendent du médicament peuvent également rechercher des souches et des préparations plus puissantes.

Comme c'est le cas pour toute drogue, la dépendance à la marijuana diminue les effets agréables ou euphorisants de la drogue. Cette diminution du plaisir pour les usagers dépend de la tolérance aux effets comportementaux et physiologiques de la marijuana. D'autres signes de tolérance pour le médicament et ses effets se manifestent également, y compris la tolérance à l'augmentation de la fréquence cardiaque (tachycardie) induite par la marijuana et une éventuelle diminution de l'injection conjonctivale associée (yeux injectés de sang).

Après l'arrêt de la consommation de drogues, les consommateurs habituels de marijuana développent des symptômes de sevrage. Ces symptômes atteignent un sommet quelques jours après la cessation et comprennent l'irritabilité, l'envie de fumer, l'anorexie et les troubles du sommeil. Heureusement, de tels symptômes disparaissent dans les deux semaines suivant l'arrêt de l'utilisation, et les anciens utilisateurs habituels perdent leur tolérance aux effets physiologiques et psychologiques du médicament.

Comparé au retrait d'autres drogues comme l'héroïne et l'alcool, le sevrage de la marijuana est relativement doux et ne nécessite pas d'hospitalisation. Cependant, la thérapie individuelle et de groupe est utile chez ceux qui prévoient de quitter le médicament.

Au cours des dernières années, les maraîchers et les distributeurs ont mis au point des variétés de marijuana comme la sinsemilla et les préparations de marijuana à base d'huile de cannabis, qui sont très riches en THC, le principal ingrédient actif de la marijuana.

Dans les années 1970, la concentration moyenne de THC dans le fumoir était de 1%, mais elle est maintenant d'environ 13%. Selon sa préparation, la marijuana peut avoir une teneur en THC encore plus élevée. Cette puissance accrue intensifie la dépendance et aggrave le sevrage.

Conseils sur l'usage médical de la marijuana

Il n'y a pas de bonnes indications fondées sur des preuves sur la meilleure façon de fumer de la marijuana à des fins médicinales. Une telle orientation dépend de bonnes recherches et il y a peu de recherches sur le sujet.

Néanmoins, d'après ce que nous savons de l'herbe, les médecins qui ont publié dans le Journal de l'Association médicale canadienne en 2014 ont émis des conseils sur la meilleure façon de consommer de la marijuana médicale. Voici quelques conseils:

En fin de compte, la marijuana médicale ne devrait être utilisée pour traiter les symptômes associés à une maladie grave. Les personnes qui ont une ordonnance de marijuana à des fins médicales ne devraient pas utiliser leurs ordonnances pour abuser de la drogue et se sentir souvent en santé.

Aux États-Unis, les autorités fédérales et étatiques sont tellement préoccupées par la légalité de la marijuana qu'elles ont passé peu de temps à s'occuper de la question la plus importante: dans certains états, les gens se font prescrire de la marijuana librement et de façon exacerber la dépendance, la tolérance et le retrait.

Sources:

> Kahan M et Srivastava A, «Nouveaux règlements sur la marijuana médicale: la tempête à venir» Journal de l'Association médicale canadienne, 2014.

Martin PR. Chapitre 15. Troubles liés à la substance. Dans: Ebert MH, Desserrer PT, Nurcombe B, Leckman JF. eds. Diagnostic et traitement en cours: psychiatrie, 2e . New York, NY: McGraw-Hill; 2008

Mello NK, Mendelson JH. Chapitre 394. Cocaïne et autres drogues couramment maltraitées. Dans: Longo DL, Fauci AS, Kasper DL, Hauser SL, Jameson J, Loscalzo J. eds. Principes de Harrison de médecine interne, 18e . New York, NY: McGraw-Hill; 2012